PIÉTÉ
Notre Bibliothèque propose toute une variété d'ouvrages, de tous types d'auteurs et tous genres. Jetez un œil à nos ouvrages ci-dessous, et parcourez nos collections pour trouver ce qui vous plaira ou découvrir quelque chose de nouveau.
APOLOGÉTIQUE
Le Darwinisme et l'expression des émotions chez l'homme et chez les animaux
Abbé Alphonse Joseph Lecomte
Préface.
Dans un précédent travail, nous engagions les naturalistes à aborder dans les détails l'examen du darwinisme (Le darwinisme et l'origine de l'homme). Il est, en effet, des assertions qui , considérées d'une manière générale, peuvent parfois paraître plus ou moins plausibles, mais qui, si on les discute dans tous leurs détails, ne résistent pas un instant à une critique sérieuse.
Le Darwinisme et l'origine de l'homme
Abbé Alphonse Joseph Lecomte
On sait tout le bruit qui s'est fait autour de la doctrine de Darwin en tant qu'elle implique l'origine bestiale de l'homme. Si l'homme descend de la bête, il est naturel de rechercher la souche immédiate qui lui a donné naissance. De là les travaux des disciples de Darwin pour rattacher l'homme aux singes. Il faut particulièrement citer à cet égard Huxley, Lyell, Vogt et Häckel, sans compter une foule de comparses obscurs, qui prônent le darwinisme uniquement parce qu'ils croient y reconnaître le drapeau de la victoire pour le matérialisme.
Les Splendeurs de la foi (Tome 1)
Abbé François-Marie-Joseph Moigno
« Dès le début de cet ouvrage j'aurai à parler de la foi dogmatique et morale. Le premier pas que j'aurai à faire, sera d'établir que cette foi est absolument nécessaire, et que, hélas! elle est rare. Or je resterais dans le vague et je ne serais pas compris, si je ne définissais pas nettement, tout d'abord, la Foi que je veux faire resplendir. »
Les Splendeurs de la foi (Tome 2)
Abbé François-Marie-Joseph Moigno
Saint Paul a dit dans sa seconde épitre à Timothée, ch. m, v. 16 : « Toute l'Écriture, divinement inspirée, est utile pour enseigner, pour reprendre, pour corriger, pour former à la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement capable de toute bonne œuvre ».
Les Splendeurs de la foi (Tome 3) - La Révélation et la science
deuxième partie
Abbé François-Marie-Joseph Moigno
L'inspiration accordée aux écrivains sacrés n'a pas eu pour but direct de les constituer à l'état de savants, de faire sortir de leur plume la connaissance dogmatique des phénomènes de l'univers et de leurs causes.
Les Splendeurs de la foi (Tome 4) - La Foi et la Raison
Abbé François-Marie-Joseph Moigno
Il importe grandement de définir avant tout la foi qu'il s'agit de faire resplendir, son symbole, ses dogmes ou ses mystères, ses préceptes ou sa morale, ses prières ou sa liturgie. Ces mystères si écrasants pour la raison ont été crus et sont crus encore par un grand nombre de beaux génies. Ces préceptes si rigoureux ont été acceptés, observés, pratiqués par une multitude innombrable d'âmes généreuses !
Les Splendeurs de la foi (Tome 5) - Le Miracle au tribunal de la science
Abbé François-Marie-Joseph Moigno
Benoît XIV commence son grand traité par une réfutation du rapprochement que Tona voulu faire entre la canonisation et l'apothéose. Les hérétiques osaient affirmer que la canonisation des Saints, dans l'Église catholique, est une dérivation de l'apothéose chez les païens...
Les livres sacrés de toute les religions, sauf la Bible (Tome 1)
Abbé Jacques-Paul Migne
L'an 484 avant J. C., Confucius rassembla en un seul corps d'ouvrage le livre appelé Chou-king. On convient que ses différentes parties étaient tirées des historiens publics des dynasties dont il est parlé dans ce livre, mais on ne peut pas dire quelle était sa forme, ni de combien de chapitres il était composé du temps de ce philosophe; on ne sait pas même en quel état il fut après sa mort, jusqu'au temps de Chi-hoang-ti, qui ordonna de brûler nommément ce Chou-king, que les lettres de la famille de Confucius cachèrent.
Les livres sacrés de toute les religions, sauf la Bible (Tome 2)
Abbé Jacques-Paul Migne
Le nom de Védas est donné, chez les Hindous, à des compositions qu'ils regardent comme ayant été révélées par Brahma lui-même et comme ayant été conservées par la tradition, jusqu'à ce qu'elles fussent arrangées dans leur état actuel par un sage, qui obtint ainsi le surnom de Vyasa, ou Véda-Vyasa, c'est-à-dire compilateur des Védas. C'est la plus vieille et la plus singulière production du génie indien, elle mérite bien l'attention dont elle est l'objet de la part de l'érudition moderne.
La Religion de combat
Abbé Joseph Lemann
Une apologie du catholicisme sous une forme un peu belliqueuse ne déplaira pas au public. Les temps la réclament.
Religion de prière, de pardon, de paix, de fraternité, le catholicisme est aussi la religion de combat.
Ce nom n’est pas une nouveauté. L ’Église sur terre n'est-elle pas appelée militante ?
Elle est le camp militaire du Dieu des armées. Elle combat les erreurs, les vices, l’orgueil, la barbarie.
Elle ordonne à tous ses enfants de faire comme elle; de transporter dans leur for intérieur, d’abord, la lutte contre leurs passions; puis de l’aider, en tous lieux, dans sa douloureuse mais superbe lutte.
L'évangile expliqué, défendu, médité (Tome 1)
Abbé Pierre Auguste Théophile Dehaut
Le mot Evangile (du grec ὐαγγέλιον), signifie proprement bonne nouvelle. Il se prend, dans la langue du Nouveau Testament, a) pour l'heureuse nouvelle qui annonce au monde la venue du Messie, du Rédempteur promis, et les biens qu'il apporte aux hommes : « Allez, prêchez l'Evangile à toutes les nations (Matt.,16,15), b) pour la doctrine même de Jésus-Christ : Dans ce jour où Dieu, selon l'Evangile que je prêche, jugera par Jésus-Christ ce qui est caché dans le cœur des hommes » (Rom., 2, 16 ; Matt., 24, 14) ; c) pour prédication de cette doctrine (Rom.1 ,1 ; 16, 25). De là, le nom d'Evangélistes donné à ceux qui l'annoncent.
L'évangile expliqué, défendu, médité (Tome 2)
Abbé Pierre Auguste Théophile Dehaut
Première pâque du ministère public de Jésus-Christ.
Les vendeurs chassés du temple.
(Jérusalem, 15 Nisan. - Mardi 20 mars 781 de Rome, 28 de l'ère commune. )
(Jo. II. 12-25. - Ev. du lundi de la 4e semaine de Carême).
Après les noces de Cana, Jésus « descendit à Capharnaüm, avec sa mère, » ceux de ses parents que l'Evangile nomme « ses frères, » c'est-à-dire ses cousins, Jacques, José, Simon et Jude, et ses nouveaux « disciples ». Capharnaüm, ville opulente et peuplée de la Galilée, située à l'embouchure du Jourdain, dans le lac de Tibériade, à l'extrémité d'une charmante prairie, tirait son nom de sa situation, et de la contrée délicieuse où elle se trouvait (de Caphar, village, bourg, et Naoum, beau, agréable).
L'évangile expliqué, défendu, médité (Tome 3)
Abbé Pierre Auguste Théophile Dehaut
Jésus, le pain de vie. - Discours sur l'eucharistie.
(Capharnaüm , 15 nisan , 18 avril, jour de la fête de Pâques).
( J. VI, 22–72).
« Le jour qui suivit » le miracle de la multiplication des pains, « le peuple, » ou plutôt une partie du peuple, comprenant ceux qui ne s'étaient pas dispersés àla voix de Jésus, les plus exaltés parmi ceux qui ne voyaient dans le Messie qu’un libérateur temporel, le peuple, dis-je , « qui était resté » à Bethsaïde, « de l'autre côté du lac, avait remarqué qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque, que Jésus n'y était point entré avec ses disciples, mais que ses disciples étaient seuls partis ; » ils en conclurent que Jésus était encore caché dans quelque coin du désert, et n'ayant point abandonné le dessein de le proclamer Roi , ils le cherchaient inutilement.
L'évangile expliqué, défendu, médité (Tome 4)
Abbé Pierre Auguste Théophile Dehaut
Dernier conflit de Jésus-Christ avec les diverses sectes du judaïsme, les hérodiens, les sadducéens et les pharisiens.
(Suite du 3e jour. - Temple de Jérusalem.)
A. Jésus confond les hérodiens ou les politiques. - Le denier de César.
(Mt. XXII, 15-22; Mr. XII, 13-19; L. XX, 20-26. - Evangile du 22e dimanche après la Pentecôte.)
Les reproches et les menaces de Jésus-Christ avaient porté au comble l'irritation des Pharisiens. Ils crurent qu'il fallait tout tenter pour le perdre, pour le rendre odieux au peuple ou suspect aux Romains, le faire passer pour un faux prophète, ou un fanatique dangereux et compromettant, « Ils le quittèrent, pour se concerter en semble, » afin de lui tendre de nouveaux pièges, « et de le surprendre dans ses paroles ».
Précis d'apologétique
Abbé Texier
Parmi les faits dont l’étude se présente à tout homme qui s’instruit, se place le fait religieux : le genre humain dans son ensemble, en tout temps et en tout lieu, a professé un culte d’adoration et de supplication envers une ou des divinités.
De plus, toute religion réclame plus ou moins, de la part de ses fidèles, une adhésion à des enseignements ou à des paroles émanant de la divinité. Cette adhésion prend ordinairement le nom de foi.
L’esprit humain sincère et loyal est frappé de ce fait religieux et désire en connaître la raison d’être et la valeur. Il veut aussi se rendre compte si cette adhésion est raisonnable et obligatoire, et à quelle religion, à quelle foi, il faut adhérer.
Apologie scientifique de la foi catholique
Chanoine Duilhé de Saint-Projet
Pour mieux apprécier, dès le début, l'importance de.s études que nous entreprenons et l'opportunité de notre programme, il est nécessaire de poser et d'éclairer certaines questions pratiques, véritablement souveraines, trop souvent inquiétantes, sur le mouvement des idées et des doctrines à l'époque où nous sommes.
Où en est, à cette heure, l'esprit humain en matière de croyances religieuses et philosophiques ? Où en est la lutte formidable de la pensée libre contre la pensée chrétienne? Est-il vrai - et ces paroles viennent de haut - que « nous soyons, à une époque toute nouvelle dans les expériences de l'humanité, en présence d'un phénomène plus vaste et qui n'est pas la même chose que l'audacieuse explosion d'une hérésie»? Quel est le nombre, quelles sont les forces de ceux qui ne croient plus et qui ont déclaré la guerre à toute croyance ?
Le Catholicisme présenté dans l'ensemble de ses preuves (Tome 1)
Fernand Baguenault de Puchesse
Introduction.
Depuis que les progrès des sciences et des arts ont si merveilleusement étendu le domaine de l'intelligence de l'homme ; depuis que l'industrie, par le savant calcul de toutes les jouissances, lui a enseigné les douceurs si enivrantes de la vie ; les grandes vérités religieuses ont perdu bien de leurs attraits pour son esprit, les lois sévères de la morale chrétienne ont été de plus en plus mises en oubli par l'indifférence de son égoïsme, ou renversées par l'entraînement de ses passions. Et cependant, la vérité, pour avoir rencontré sur sa route les mœurs qui résistent et les opinions qui changent, n'en est pas restée moins immuable.
Le Catholicisme présenté dans l'ensemble de ses preuves (Tome 2)
Fernand Baguenault de Puchesse
Préambule.
Nous entrons désormais dans le sanctuaire même du temple catholique. Le livre de la Divinité est ouvert devant nous. Ce n'est plus ici le résultat des recherches de la science ou de l'histoire, le produit du travail de l'homme ; ce n'est pas la doctrine soupçonnée par les anciens sages, devinée par la pénétration des grands génies de la philosophie antique. C'est la révélation même de Dieu. C'est la vérité envoyée du ciel pour éclairer la terre : vérité inconcevable pour tous ceux auxquels elle n'a pas été transmise, s'élevant au-dessus des forces et de la raison humaine, établissant par sa nouveauté même la divinité de son origine. Ce sont des dogmes d'une simplicité et d'une grandeur admirables. C'est tout un ordre d'idées aussi sublimes dans leur développement que dans leur conception.
Apologie du christianisme (Tome 1)
Franz Hettinger
Dix-huit siècles et demi déjà se sont écoulés depuis le jour où deux hommes, qui personnifiaient pleinement la grande antithèse de leur temps et de tous les temps, se trouvèrent en face l'un de l'autre: je veux parler de Jésus-Christ et de Ponce Pilate. C'était le contraste vivant de la lumière et des ténèbres, de la vérité et de l'erreur, de la justice et de l'injustice, de l'espérance et du désespoir. A Pilate qui l'adjure de déclarer qui il est, Jésus répond : Je suis venu rendre témoignage à la vérité.
Qu'est-ce que la vérité ? demande alors Pilate d'un ton où perçait le scepticisme ; et, sans attendre de réponse, il sort.
Le magistrat romain désespérait de la vérité. Il avait bien depuis longtemps tourné le dos, comme la plupart de ses contemporains, aux fables du polythéisme; mais la philosophie, avec ses mille systèmes qui se combattent et s'entre-détruisent, ne l'avait pas satisfait davantage.
Apologie du christianisme (Tome 2)
Franz Hettinger
La science mène l'homme à Dieu par la contemplation raisonnée de la nature et de soi-même. Par la pensée de Dieu, l'esprit perce au travers de l'étroit horizon de ce monde visible qui nous enserre et nous borne ; il voit ainsi s'ouvrir devant lui la perspective d'un monde nouveau, supérieur au monde des sens, mais dont il ne saurait sonder les profondeurs. Comme un rayon de céleste lumière, l'idée de l'éternité pénètre dans la nuit de notre existence terrestre ; c'est une aurore pleine de pressentiments qui fait comprendre à l'homme que les aspirations de son cœur vers l'éternel et l'infini, vers le vrai, le bon et le beau, sont autre chose que de vains rêves ou qu'une énigme indéchiffrable. Dieu est la lumière de son intelligence, l'idéal de ses désirs, la satisfaction surabondante de son cœur.
Apologie du christianisme (Tome 3)
Franz Hettinger
Jésus-Christ a paru dans la plénitude des temps comme la dernière et la plus haute révélation. Tout est miracle en lui, sa naissance, sa vie, sa mort. C'est le plus grand, le plus sublime phénomène qui ait traversé l'histoire. Sans doute il avait jeté sur sa couronne de Roi éternel l'humble voile d'une forme humaine; mais le miracle qui constamment accompagnait ses pas, était le hérault qui publiait sa divinité par le monde, et cela avec une certitude si décisive, si triomphante et si exclusive de toute contradiction et de tout doute, que le cri échappé à un des témoins de sa mort, est aussi le cri de l'humanité elle-même, le cri vrai et sincère de la nature à la vue des puissantes merveilles opérées par lui : Celui-ci est vraiment le Fils de Dieu !
Apologie du christianisme (Tome 4)
Franz Hettinger
Préparer les voies à Jésus-Christ, telle était, comme nous l'avons déjà clairement démontré, la mission d'Israël. Le Christ préexistait dès le commencement en Israël. Les institutions théocratiques de ce peuple et toutes ses observances légales n'étaient que des types et des figures prophétiques du Rédempteur attendu. Parmi ces institutions, les principales sont le ministère prophétique, le sacerdoce et la royauté, lesquelles toujours séparées et quelquefois opposées entre elles, ont à la fin trouvé leur consommation et leur plénitude dans la personne du Christ. Jésus-Christ est notre prophète, notre grand prêtre, notre roi ; c'est sous ce triple rapport et par cette triple fonction qu'il a été notre libérateur.
Apologie du christianisme (Tome 5)
Franz Hettinger
Dans ma pensée les SPLENDEURS de la Foi ont toujours formé 6 volumes : La Foi, 1 vol., la Révélation et la Science, 2 vol., la Raison et la Foi, 1 vol., le Miracle et la Science, 2 vol. Ce plan m'était imposé par les libres penseurs du dix-neuvième siècle, qui opposent si brutalement la raison à la FOI, la science ait MIRACLE, quand cependant rien n'est plus raisonnable, ou môme rien n'est parfaitement raisonnable que la Foi ; quand rien n'est plus scientifique ou plus savamment démontré que le miracle.
Dans ma pensée aussi, vieille déplus de quarante ans, le premier des deux volumes, le MIRACLE et la SCIENCE, devait être la reproduction exacte et aussi complète que possible des Procès de Béatification et de Canonisation d'un grand serviteur de Dieu,
Petite histoire illustrée du monde ancien (Tome 1)
Hilaire de Barenton
L’humanité à ses premières origines.
Depuis un siècle, on a beaucoup disserté sur les origines de l’humanité; et l'on est allé chercher ses renseignements auprès de deux sciences dont on attendait beaucoup, parce qu’elles étaient nouvelles, l'archéologie et la géologie. Ces deux sciences n’ont pu donner que ce qu’elles contiennent : des débris de squelettes, des restes d’industrie en couches souvent superposées. On ne peut pas dire que ce fussent là des documents dénués de toute valeur. Ils avaient leur importance et même une grande importance. Mais ils étaient comme ces écritures anciennes, découvertes à peu près en même temps, que, de longtemps, on ne sut pas lire, et auxquelles les premières tentatives d’interprétation trouvèrent les sens parfois les plus ingénieux et les plus séduisants, mais sans rapport aucun à leur vraie signification.
Petite histoire illustrée du monde ancien (Tome 2)
Hilaire de Barenton
Abraham et le monde oriental au XXe siècle
Assur.
Abraham (2047-1872) naquit à Ur, la cité d’Arphaxad et de ses ancêtres, comme nous l’avons établi dans notre précédent volume. Depuis plus de cent ans, sa patrie s'était vue disputée par les monarques d’Isin et de Larsa. L’année même de sa naissance, une nouvelle dynastie, fondée par l’Elamite Kudur-Mabug, Adda des pays occidentaux, renversa le roi de Larsa; et les deux fils du conquérant, Warad-Sin (2046-2034) et Rimsin (2034-1974), se succédèrent sur le trône de cette ville dont Ur dépendait. Ces deux princes se vantent d’avoir été généreux envers la patrie d'Abraham : « Warad-Sin, qui prend soin d’Ur, roi de Larsa, de Sumer et Akkad », raconte le premier, dans ses inscriptions. « Rimsin, qui prend soin d’Ur », répète le second.
Eternité malheureuse, ou les supplices éternels des réprouvés
Jeremias Drexel
C'est avec raison que Philon, auteur juif, a dit, que la pensée du sage et la maison de Dieu. La sagesse y habite et goûte un doux repos, Voir, parler, écouter ont autant d'actions qui appartiennent à l'homme, qui ont en quelque manière communes aux bêtes; elles ont des yeux et des oreilles qui, dans plusieurs d'entre elles, elles ont des yeux et des oreilles qui dans plusieurs d'entres elles surpassent celles de l'homme; les bêtes de charge se souviennent de ce qu'on leur a dit ; l'on attribue aux éléphants quelque chose qui a du rapport à la faculté d'écrire ; mais il n'appartient qu'à l'homme de penser et de raisonner. Dieu préside aux pensées pures et saintes des hommes, ...
La Vérité du catholicisme, notes pour les apologistes
Joseph Bricout
Les difficultés de croire.
A l'école de M.Brunetière.
I.- Première difficulté de croire : l'esprit scientifique, « positif » de nos contemporains se défie du miracle. - Comment M. Brunetière y répond. Le miracle est possible, désirable, réel.
II. - Deuxième difficulté de croire: les conclusions de l'exégèse rationaliste, « la grande ouvrière du doute ». - M. Brunetière la nie ou la diminue à l'excès; son scepticisme exégétique est outré, dangereux. Mettons en relief l'incomparable valeur historique de saint Paul et des évangélistes.
L'Infaillibilité devant la raison, la foi et l'histoire
Léon Gautier
Nous avons toujours pensé que la meilleure manière de juger une question consiste à la juger de très-haut. L’opinion la plus voisine de la Vérité, c’est et ce sera toujours la plus élevée. Il faut se défier des solutions religieuses ou politiques qui renferment quelque élément contraire à la noblesse de notre intelligence et aux battements de notre cœur. Le Catholique, enfin, cet être né pour les hauteurs, ne doit jamais mériter de s’entendre dire : Altius.
Pour combattre le principe de l’infaillibilité romaine, on cherche partout à établir que les défenseurs de cette thèse ont des sentiments étroits, qu'ils résistent obstinément aux aspirations légitimes de l’âme humaine et de leur temps; qu’ils sont les ennemis de la Lumière et de la Liberté.
La fausseté du protestantisme démontrée
Mgr Jean-Baptiste Malou
Préface.
Deux faits remarquables se produisent aujourd'hui au sein du Protestantisme.
D'une part l'Eglise catholique qui y fut longtemps un objet de mépris et d'aversion, y exerce maintenant sur les esprits un prestige qui a déjà amené beaucoup de conversions.
D'autre part les sociétés bibliques et les sociétés des missions qui se sont formées parmi les protestants depuis le commencement de ce siècle, au lieu de travailler à la consolidation des communions dont elles sont sorties et qu'elles représentent, ou de procurer activement la conversion des païens, s'adressent à peu près exclusivement aux populations catholiques pour les détacher du sein de l'Eglise leur Mère, et pour en former, de leur autorité privée , des églises protestantes nouvelles, isolées dans le monde, privées de toute liaison avec le passé, de toute perspective d'avenir.
Credo ou refuge du chrétien dans les temps actuels
Mgr Jean-Joseph Gaume
Nombreuses comme les atomes de l’air, funestes comme les miasmes des marais pestilentiels, des erreurs de tout genre circulent dans l’Europe moderne. Excepté aux plus mauvais jours de l’ancien paganisme, rien de pareil ne s’est vu.
Ces erreurs atteignent aujourd’hui leur dernière formule. Rationalisme, Panthéisme, Matérialisme, Athéisme, Naturalisme, Césarisme, Sensualisme, Positivisme, Socialisme, Solidarisme, Spiritisme : leur nom seul épouvante. ...
L'évangélisation apostolique du globe
Mgr Jean-Joseph Gaume
On a beau prétendre que tous les siècles se ressemblent, l'époque actuelle est sans précédent dans l'histoire. Nous voyons ce que le monde n'a jamais vu : et que voyons-nous ? L'insurrection universelle des nations, appelées chrétiennes, contrez le christianisme, qui les a tirées de la barbarie, et qui les empêche d'y retomber.
Un signe des temps ou les quatre-vingts miracles de Lourdes
Mgr Jean-Joseph Gaume
Les miraculeuses guérisons opérées à Lourdes les 21, 22, 23 du mois d’août de cette année 1878, sont la raison de cet écrit.
Quatre-vingts miracles en soixante- douze heures ! Un tel événement ne saurait passer inaperçu. La Providence ne tâtonne jamais : tout ce qui arrive, arrive à son heure. Cette profusion de miracles au moment actuel, est un solennel enseignement. Le comprendre et le pratiquer est une condition sine qua non de salut individuel et social.
Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui
Mgr de Ségur
Ces Causeries sur le protestantisme s'adressent aux catholiques bien plus qu'aux protestants; ce n'est pas une attaque, ce n'est pas même une controverse, c'est une œuvre de préservation et de défense.
On s'est demandé : A quoi bon parler encore du protestantisme à l'époque où nous sommes? Ne s'est- il pas tellement fusionné avec le rationalisme et l'incrédulité, qu'il n'existe plus comme secte religieuse? et d'ailleurs les Français n'ont ils pas trop de bon sens et trop de logique pour lui laisser prendre racine chez eux ?
La Présence réelle
Mgr de Ségur
De ceux qui n'y croient pas.
D'abord, ce sont les incrédules proprement dits, qui, pour une raison ou pour une autre, ont totalement perdu la foi. Dieu merci, il n'y n a pas autant que quelques-uns semblent le croire; un ou deux peut-être, sur mille. Quand on les voit au lit de mort, on en a la preuve convaincante.
Un incrédule, c'est un pauvre homme qui ne croit pas en Jésus-Christ. Il est tout simple qu'un homme qui en est arrivé là ne croie pas à la présence réelle.
Les Merveilles de lourdes
Mgr de Ségur
Il y a sur la terre un certain nombre d'endroits privilégiés, où la miséricorde du bon Dieu aime à se manifester avec une sorte de prodigalité. Ces lieux bénis s'appellent des sanctuaires, c'est-à- dire des endroits tout spécialement sanctifiés et sanctifiants. On les appelle aussi des pèlerinages, à cause de l'affluence des pèlerins qui vont y prier et y implorer des grâces.
Les pèlerinages sont, en effet, des sources, ou pour mieux dire des volcans de grâces.
Réponses courtes et familières aux objections les plus répandues contre la Religion
Mgr de Ségur
Qu'ai-je à faire de la Religion? Je n'en ai pas, et cela ne m'empêche pas de me bien porter.
Réponse. Aussi ne viens-je pas vous la donner comme un moyen de grandir ou de vous bien porter.
Mais, de bonne foi, ne sommes-nous donc en ce monde que pour cela? et n'avons-nous point une destinée plus haute que nos bœuf, nos chiens et nos chats?... Tous les peuples, dans tous les temps, dans tous les lieux, ont toujours été convaincus du contraire, et il me parait difficile que vous ayez raison contre tout le monde.
Y a-t-il un dieu qui s'occupe de nous ?
Mgr de Ségur
Nous vivons dans un temps étrange. Les idées les plus bizarres, les plus folles se débitent en plein jour, dans les journaux, dans les romans, dans les discours. Jamais peut être notre France n'a assisté à un pareil spectacle. On parle de tout sans rien savoir; on affirme ou bien l'on nie ce que l'on ignore; et, surtout en matière de religion, l'effronterie des attaques dépasse toute mesure.
Il y a eu des impies dans tous les temps; mais il y a impies et impies. Ceux de notre siècle le sont sans savoir pourquoi , et , plus ignorants que leurs devanciers, ils sont aussi plus violents qu'eux ; ils ne se contentent pas, comme les autres, de se moquer du curé, des dévotes, du sermon, ils vont droit au but, et attaquent effrontément ce qui fait la base de toutes les croyances humaines, le fondement de toute la religion.
Cours d'apologétique chrétienne, ou, exposition raisonnée des fondements de la foi
Père Devivier S.J.
Toute science prend, comme point de départ, des vérités d'un autre ordre déjà démontrées. Lorsqu'elle entreprend d'établir la réalité du fait de la Révélation, et l'institution divine de l'Eglise catholique romaine, l'Apologétique a aussi le droit de considérer comme acquises bon nombre de vérités d'ordre philosophique. Nous croyons néanmoins utile, nécessaire même à l'heure présente, d'offrir à la jeunesse chrétienne une démonstration préliminaire de l'existence de Dieu, ainsi que de la spiritualité, de la liberté et de l'immortalité de l'âme humaine.
L'Édifice de la science religieuse ; la première pierre de l'édifice, l'idée religieuse
Père Géron C.Ss.R.
Quand on construit une maison, la première question à se poser est la suivante : A quel usage cette maison servira-t-elle ? Qui devra-t-elle recevoir et abriter ?
Qu'on ne trouve donc pas étrange que dans cet ouvrage qui a pour titre : L'édifice de la science religieuse, je consacre le premier chapitre à répondre à la question :
Pour qui j'élève cet édifice ?
Je l'élève ou, pour parler sans figure, j'écris ce livre pour quatre sortes de lecteurs :
1° Pour ceux qui ont entendu les conférences dont cet ouvrage est l'écho. Je dis : dont cet ouvrage est l'écho, car ce livre a été prêché avant d'être publié.
Exposition du dogme catholique (Tome 01)
Père Monsabré O.P.
Appel royal de l'église
Messieurs,
Il y a dix-huit ans, à la place où je suis, un homme que vous avez admiré et aimé s'écriait : « murs de Notre-Dame, voûtes sacrées » qui avez reporté mes paroles à tant d'intelligences privées de Dieu, autel qui m'avez béni, je ne me sépare point de vous !... »
Et cependant on ne le revit plus, la tombe, a étouffé sa grande voix... - Est-il mort tout à fait? - Non, Messieurs, il vit, dans la persévérante admiration de la France et du monde entier; il vit en vous, qu'il a appelés sa gloire et sa couronne; il vit dans l'humble enfant qui vient offrir aujourd'hui à vos regards le froc illustré par son génie et sa sainteté, vous faire entendre une voix qu'il a bénie, et travailler à sa renommée, en vous prouvant, une fois de plus, que personne ne peut l'égaler.
Exposition du dogme catholique (Tome 02)
Père Monsabré O.P.
L'homme selon les principes chrétiens.
Messieurs,
Nous pourrions engager aujourd'hui l'avenir, en commençant l'exposition raisonnée du dogme catholique dont plusieurs d'entre vous ont entendu, il y a quelques années, l'introduction ; mais à cette heure qui peut compter sur l'avenir ? - Attendons que la miséricorde divine ai fixé la marche des temps et des événements. Aussi bien, les âmes sont trop agitées pour qu'on puisse attirer leur attention sur un objet qui les éloigne de leurs préoccupations actuelles. Après avoir gémi sur nos effroyables malheurs, elles en ont demandé au passé la cause, elles en demandent au présent le remède. - Le remède! car il faut à tout prix sortir de l'abîme d'humiliations et de douleurs patriotiques où nous a plongés la justice divine, provoquée par l'extrême perversité des opinions et des mœurs publiques. ...
Exposition du dogme catholique (Tome 03)
Père Monsabré O.P.
Vue générale du dogme catholique.
Messieurs,
Vous devez vous rappeler que l'année dernière, à pareille époque, je vous parlais de mon désir de commencer une exposition raisonnée du dogme catholique. J'ai sacrifié ce désir à vos préoccupations; aujourd'hui je vous demande de vouloir bien sacrifier vos préoccupations à mon désir. Je ne veux pas attendre plus longtemps; car, si après avoir pleuré nos malheurs nous devons nous occuper de guérir nos plaies, il me semble que la plaie qu'il faut guérir, avant toutes les autres, c'est l'ignorance religieuse et l'affaiblissement du sens chrétien. ...
Exposition du dogme catholique (Tome 04)
Père Monsabré O.P.
L'être divin.
Messieurs,
Nous avons étudié ensemble une question fondamentale, qui porte tout l'édifice de la vérité : la question de l'existence de Dieu. Des effets créés, nous nous sommes élevés à la cause suprême et nous l'avons saluée de ce premier cri de la foi : Credo in Deum. - Dieu est vérité certaine pour tout esprit capable de construire ce simple raisonnement : - Il n'y a pas d'effets sans cause. Or, tous les êtres qui peuplent le monde, leurs mouvements, leur vie, leurs perfections, leur merveilleuse ordonnance ne sont que des effets. Donc, il existe une cause ; et cette cause, c'est celui que nous appelons Dieu.
Exposition du dogme catholique (Tome 05)
Père Monsabré O.P.
La genèse du monde.
Messieurs,
Lorsque, l'année dernière, je me préparais à vous parler de l'être, des perfections et de la vie de Dieu, je me sentis accablé sous le poids de mon néant et, désespérant de m'élever vers cette infinie grandeur que nulle intelligence créée ne peut atteindre, je me prosternai et m'écriai avec le prophète : De profundis clamavi ad te Domine : Seigneur, du profond abîme de mon infirmité, je crie vers vous. Entendez ma voix et venez me chercher où je suis, car je ne puis monter jusqu'à vous.
Exposition du dogme catholique (Tome 06)
Père Monsabré O.P.
Après avoir étudié l'œuvre du Créateur dans sa production, dans l'harmonie de son ensemble et de ses parties, nous devons nous demander comment elle persévère, et, puisque c'est une oeuvres vivante, comment elle se développe et la relie vers son but. Après avoir reçu l'être et la vie, a-t-elle été abandonnée à elle-même, et Dieu, son auteur, n'est-il que le spectateur égoïste et tranquille de ses incertaines destinées? On a dit cela, Messieurs. La poésie a prêté main-forte aux arides formules de la philophistique, pour nous représenter le superbe mépris avec lequel Dieu traite sa créature.
Exposition du dogme catholique (Tome 07)
Père Monsabré O.P.
Éminentissime Seigneur, Monseigneur, Messieurs,
Pendant les quatre années qui viennent de s'écouler, nous avons, en expliquant le premier article du Symbole, développé tout un plan de vérités et d'actions divines qui s'imposent à notre croyance et commandent notre admiration. — Avant toutes choses et au sommet de toute existence Dieu est. Simplicité parfaite et plénitude infinie, être personnel et vivant, unité et trinité, éternellement il se contemple, s'admire, s'aime, se bénit et n'a besoin que de lui-même pour être heureux. Cependant sa bonté le presse de répandre le bien dont il possède la plénitude, et de faire participer ...
Exposition du dogme catholique (Tome 08)
Père Monsabré O.P.
Le témoignage des faits.
Credo in Jesum Cliristum tiliun Dei unicum.
Messeigneurs, Messieurs,
Un esprit, droit et modeste, accoutumé aux grandes spéculations intellectuelles, peut difficilement se défendre d'admirer le plan divin de l'incarnation. Ce plan est si vigoureusement empreint d'extraordinaire et de sublime, tellement supérieur à toute conception humaine, et, disons-le hardiment, si impossible à imaginer qu'il se justifie par son simple exposé. Je ne puis mieux rendre l'impression que j'en reçois que par cette proposition : - C'est trop étrange et trop beau pour que ce ne soit pas vrai.
Exposition du dogme catholique (Tome 09)
Père Monsabré O.P.
L'intelligence de Jésus-Christ.
Éminentissime seigneur, monseigneur, messieurs,
Pour prouver l'existence de l'Homme-Dieu, et pour préciser les principales conséquences de l'union hypostatique, il était nécessaire de jeter un coup d'œil sur les perfections de Jésus-Christ : c'est ce que nous avons fait dans nos précédentes conférences. Nous avons été charmés, éblouis, convaincus; mais, entraînés par le rapide mouvement de nos démonstrations, nous n'avons rien approfondi. La question posée, au début de nos études, sur l'existence et la personne de Jésus-Christ : - Comment devons-nous concevoir un homme-Dieu? - n'a pas encore reçu sa dernière réponse.
Exposition du dogme catholique (Tome 10)
Père Monsabré O.P.
Vie de Jésus. - L'enfant.
Éminentissime Seigneur, Messeigneurs, Messieurs,
Nous sommes entrés respectueusement dans la personne de Jésus-Christ et nous avons contemplé ses adorables perfections : sa science, sa pureté, sa puissance, son amour, sa sainteté, la grandeur et l'efficacité de ses abaissements et de ses infirmités, l'excellence de la majesté de son sacerdoce. Au sortir de cette contemplation, nous nous sommes écriés avec le prophète : « Christ ! tu es beau par-dessus tous les enfants des hommes : » Sjpeciosus forma prœfiliis hominum.
Ce cri d'admiration sortira plus énergique et plus profond de nos âmes convaincues et attendries, si nous considérons les perfections du Sauveur manifestées par des œuvres, dans les phases diverses de sa sainte vie.
Exposition du dogme catholique (Tome 11)
Père Monsabré O.P.
La rédemption
Eminentissime Seigneur ', Messieurs,
Ce n'est pas assez de connaître les perfections d'un homme et de savoir comment il a vécu; il importe a examiner ce qu'il laisse après lui, ce par quoi il se survit; car, si glorieux qu'il ait été dans son rapide passage à travers les générations humaines, toute sa gloire est peu de chose, si elle ne se perpétue par quelque grande œuvre.
Le rationalisme nous accorde que le Christ, dont nous avons admiré la personne et la vie , a exercé par ses enseignements et ses vertus une prodigieuse influence sur l'humanité ; mais c'est l'influence d'un moraliste dégageant la vie pratique dos faux principes et des préjugés qui l'égaraient, pour la soumettre à des règles plus certaines, plus nobles et plus pures, pas davantage.
Exposition du dogme catholique (Tome 12)
Père Monsabré O.P.
L'autorité de l'église.
Eminentissime Seigneur, Messeigneurs, Messieurs,
L'Église est la société visible des enfants de la Rédemption, société fondée par le Christ et munie des caractères qui décèlent sa divine origine. Comme il est impossible de contempler l'univers sans y reconnaître l'action féconde toute-puissante d'une cause supérieure, il est impossible de contempler l'Église sans y reconnaître l'action féconde et toute-puissante du Christ, et de même que l'ordre et les splendeurs du monde physique nous révêlent l'infinie perfection de son auteur, de même l'ordre et les splendeurs du monde spirituel créé par le Sauveur nous révèlent sa divinité. On ne peut dire : - Le Christ est Dieu, et sans adùirer l'échange de gloire qui se fait entre le créateur et son œuvre. telles sont les conclusions sur lesquelles nous sommes restés l'année dernière.
Exposition du dogme catholique (Tome 13)
Père Monsabré O.P.
La nature des sacrements.
Credo remissionem peccatorum.
Eminentissime Seigneur, Monseigneur, Messieurs,
Jésus-Christ, rédempteur du monde et créateur de la société visible des rachetés, gouverne son œuvre par la sainte monarchie qu'il a constituée et investie de sa divine autorité. Les lois extérieures de son gouvernement nous sont connues, et déjà, en étudiant le dogme de la communion des saints, nous avons pu suivre l'action des lois intimes en vertu desquelles les biens spirituels circulent et s'échangent dans le corps mystique du Sauveur. Je vous ai promis, après cette question de physiologie générale, une étude de physiologie partielle, qui nous fera connaître à fond l'œuvre du Christ et les saintes lois de son gouvernement.
Exposition du dogme catholique (Tome 14)
Père Monsabré O.P.
Le mystère eucharistique.
Eminentissime Seigneur, Messieurs,
Selon la belle doctrine de saint Thomas, notre vie spirituelle suit dans ses évolutions, des lois conformes à celles qui régissent notre vie corporelle, image des merveilles que Dieu opère dans nos âmes régénérées. Le mouvement de la génération nous donne la vie du corps, le généreux travail de la nature nous accroît et nous perfectionne ; mais, après cela, il faut que nous empruntions au dehors les forces qui nous conservent, qu'un aliment réparateur renouvelle en nous la vie à mesure qu'elle se dépense. Ainsi en est-il de la vie spirituelle. Engendrée par le baptême, perfectionnée par la confirmation, elle a besoin d'un aliment réparateur et conservateur. Cet aliment, le Sauveur l'a mis dans un sacrement admirable qu'on peut appeler son chef-d'œuvre.
Exposition du dogme catholique (Tome 15)
Père Monsabré O.P.
Le repentir
Éminentissime Seigneur, Messieurs,
Dieu peut-il placer une créature raisonnable dans de telles conditions de grâce que son premier crime soit à jamais irrémissible?- Il le peut et il l'a fait. Les esprits célestes qui se groupaient autour de son trône, à l'origine des temps, n'eurent pas d'autre perspective devant eux qu'une persévérance sans déclin ou une prévarication sans remède. En un instant ils se décidèrent, en un instant, aussi, leur sort fut fixé. Dans un pareil état, la pénitence est impossible.
Exposition du dogme catholique (Tome 16)
Père Monsabré O.P.
La consécration sacerdotale.
Monseigneur, Messieurs,
Nous nous sommes quittés, l'an dernier, en murmurant, près du lit de douleur où le chrétien expire, cette parole de l'Écriture : Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur : Beati mortui qui in Domino moriuntur. Dans le dernier des sacrements, nous avons vu s'achever le mouvement harmonieux de la nature et de la grâce rythmées par Dieu. Rien de plus admirable que l'application des signes sacrés à notre vie individuelle.
Mais, je vous le disais au commencement de notre étude sur les sacrements : Il ne faut pas oublier que nous sommes une société, un corps religieux : " Multi unum corpus sumus " et que ce corps religieux, nature multiple et complexe, doit avoir ses sacrements.
Exposition du dogme catholique (Tome 17)
Père Monsabré O.P.
La sainteté du mariage.
Monseigneur, Messieurs,
Je n'ai point à vous annoncer le sujet que je dois traiter cette année; vous le connaissez. Dans l'intéressante étude de la grâce de Jésus-Christ, qui nous occupe depuis cinq ans, il ne nous reste plus à examiner qu'un sacrement: c'est le second des sacrements sociaux, ordonné à la réparation des pertes que fait la société chrétienne sous les coups de la mort et à la préparation de la sainte lignée des enfants de Dieu, - le mariage.
Comme la famille naturelle est le fondement de toutes les sociétés civiles, la famille chrétienne est le fondement de la grande société spirituelle agrégée, gouvernée, perfectionnée par le sacerdoce. La source de la famille naturelle est l'union maritale de l'homme et de la femme; mais, pour que cette union devint la source de la famille chrétienne, Dieu l'a transportée du monde de la nature dans le monde de la grâce, en l'élevant à la dignité d'un sacrement.
Exposition du dogme catholique (Tome 18)
Père Monsabré O.P.
La mort.
Credo carnis resurrectionem et vitam seternam.
Messeigneurs, Messieurs,
Nous commençons aujourd'hui le dernier chapitre de nos études dogmatiques. Les grandes vérités que je vous ai exposées jusqu'ici attendent leur couronnement; il doit être digne de l'édifice. Le Dieu parfait qui nous a aimés jusqu'à consommer en nous sa ressemblance par la communication de sa propre vie, jusqu'à livrer son fils à la mort pour nous faire recouvrer le don ineffable que nous avions perdu; le Christ béni qui a payé notre salut de son sang, est devenu le roi de nos âmes, et nous a incorporés à son humanité sainte par la grâce des sacrements, devaient se proposer une autre fin que l'ennoblissement de notre vie passagère et trop promptement terminée.
Apologie du Christianisme au point de vue des moeurs et de la civilisation (Tomes 1 et 2)
Père Weiss O.P.
Les forces de l'homme complet - première conférence.
L'image divine
1. Le chemin de l'incrédulité. - L'homme perd la foi en lui, et c'est en lui qu'il doit la retrouver. - 2. L'homme insupportable à soi et à ses semblables. - 3. Les vices de la civilisation plus intolérables aux hommes que la barbarie des sauvages. - 4. Double altération de l'image divine. - 5. Deux conditions nécessaires pour rétablir en nous la vraie nature et nous faire arriver à la vraie civilisation. - 6. Le lien entre Dieu, l'homme et la nature. - 7. L'image de Dieu dans l'homme. - 8. Souvenir de cette image chez les Anciens. - 9. Ce que l'image divine produit dans l'homme. - 10. Honneur pour l'homme d'être l'image de Dieu; devoirs qui en découlent.
Apologie du Christianisme au point de vue des moeurs et de la civilisation (Tomes 3 et 4)
Père Weiss O.P.
Première conférence.
La corruption de la nature humaine.
1. Le cœur humain est le témoin le plus irrécusable de la perversité humaine. - 2. La doctrine de l'intégrité de la nature humaine. - 3. La perversité morale comme conséquence de cette doctrine. - 4. La bonté de la nature comme excuse à tous les égarements. - 5. Tous les hommes sans exception sont corrompus dans leur intérieur. - 6. La convoitise mauvaise qui se trouve dans chaque homme est indépendante de sa volonté ; elle est déjà de par la nature. - 7. La corruption de la nature existe déjà dans l'enfant. - 8. L'homme est à lui-même une énigme. - 9. L'idée de nature est elle-même une contradiction, parce qu'elle porte la corruption en elle. - 10. Bifurcation de l'Humanisme et de l'Humanité.
Apologie du Christianisme au point de vue des moeurs et de la civilisation (Tomes 5 et 6)
Père Weiss O.P.
Première partie.
L'origine du christianisme.
Première conférence.
La fin du monde ancien.
1. Pierre à Rome. - 2. La civilisation à l'époque de la diffusion du christianisme. - 3. Epuisement du monde ancien par sa civilisation. - 4. Toute la civilisation extérieure vouée au recul ou à la ruine. - 5. Recul de la culture intellectuelle de l'antiquité. - 6. Déclin de l'esprit des anciens peuples. - 7. Désespoir ou indifférence, telle était la disposition d'esprit du monde ancien. - 8. Le suicide en masse dernier acte de l'antiquité. - 9. La fin du monde ancien est le commencement d'un monde nouveau.
Apologie du Christianisme au point de vue des moeurs et de la civilisation (Tomes 7 et 8)
Père Weiss O.P.
Première conférence.
L'état absolu.
1. Rien de nouveau sous le soleil. - 2. La divinité de l'état dans l'antiquité. - 3. Byzantinisme. - 4. Absolutisme d'état au moyen-âge. - 5. Origine du moderne absolutisme d'état. - 6. Réalisation de cet absolutisme. - 7. L'état absolu dans son développement le plus moderne. - 8. L'état absolu a fait son temps; son rôle est joué.
Aujourd'hui, il n'est peut-être pas d'expressions que nous ayons plus souvent sur les livres, les uns pour les louer, les autres pour les blâmer, que celles d'idées modernes.
Apologie du Christianisme au point de vue des moeurs et de la civilisation (Tomes 9 et 10)
Père Weiss O.P.
La plus haute tâche morale de l'homme.
Première conference.
La mystique naturelle.
1. Le christianisme est une Révélation nouvelle, surnaturelle, venant d'en haut. - 2. La nature va au devant de ses exigences. - 3. Dans le paganisme lui-même, on remarque un vif penchant naturel vers la mystique. - 4. La base naturelle de la mystique. - 5. La mystique simplement naturelle doit nécessairement dégénérer. - 6. Son subjectivisme. - 7. Son dédain individualiste du monde. - 8. Son caractère purement négatif. - 9. La nature est une base, mais aussi un danger pour la mystique. - 10. L'histoire de la mystique naturelle prouve qu'elle a besoin d'un secours surnaturel.
Dictionnaire apologétique de la foi catholique (Tome 1)
R. P. d’Alès
Agnosticisme.
- Première partie : I. Origine du mot. II. L'agnosticisme n'est pas le scepticisme universel; III. ni l'incrédulité; IV. ni l'athéisme. V. Psychologie de l'agnosticisme au point de vue catholique.
Deuxième partie : VI. L'agnosticisme pur; VII. L'agnosticisme croyant ou dogmatique; VIII. L'agnosticisme larvé ou des modernistes.
Première partie.
I. - Origine du mot. - Le mot agnosticisme a été jeté dans la circulation en 1869 par Henri Huxley.
Dictionnaire apologétique de la foi catholique (Tome 2)
R. P. d’Alès
Fin justifie les moyens?
- Dès lors que l'on se propose une fin légitime et louable, peut-on employer des moyens expressément condamnés par la morale? Des moyens mauvais en soi cessent-ils d'être illicites lorsque le but vers lequel ils convergent est digne d'éloges? Les Jésuites ont été souvent accusés de répondre affirmativement à cette question et de formuler la réponse en ces termes expressifs : La fin justifie les moyens.
Dictionnaire apologétique de la foi catholique (Tome 3)
R. P. d’Alès
Loi ecclésiastique.
1 . - Ses caractères .- I. Evolution; II Transcendance. Pour opérer la sanctification du monde, Dieu se sert d'éléments créés, parfois assez vulgaires, auxquels Il communique son inspiration ou sa force, et qu'il transforme en instruments de ses desseins.
L'Église, mue par le Saint-Esprit, imite dans -son action ces procédés divins. Obligée de se donner, pour le bien des fidèles, une discipline, des lois, une vie juridique, elle ne craint pas de laisser pénétrer chez elle quelques institutions ou usages d'origine profane ; mais elle purifie ces apports, les élève à sa hauteur, et leur assure une efficacité nouvelle. Cette double vérité commande tout le développement du droit canon.
Dictionnaire apologétique de la foi catholique (Tome 4)
R. P. d’Alès
Persécutions.
- Sous ce titre : L'intolérance religieuse et la politique (Paris, 1911), M. A. Bouché-Leclercq, professeur à la Sorbonne, membre de l'Institut, s'est proposé d'étudier « la politique religieuse des empereurs romains », et de définir « leur attitude envers le christianisme naissant ». La cause de cette « politique » et la justification de cette « attitude », c'est-à-dire l'explication et l'excuse des persécutions sanglantes qu'ils infligèrent aux chrétiens des trois premiers siècles, lui paraissent devoir être cherchées dans « l'antagonisme non seulement apparent, mais réel, entre le christianisme des premiers siècles et les institutions de l'Empire ». Si bien que ce que nous jugeons de loin injustice, cruauté, oppression des consciences, était imposé aux empereurs par la « raison d'Etat » et par leur devoir de souverains.
La vérité catholique brièvement exposée et victorieusement démontrée
Révérend Père François-Xavier Gautrelet
A la vue de ce grand nombre d'hommes qui, de nos jours, restent étrangers à toute pratique, à toute pensée religieuse, vivent comme s'ils ne croyaient pas en Dieu, souvent meurent comme s'ils ne croyaient pas à une autre vie, le cour chrétien ne peut être que péniblement affecté ; il s'afflige pour le présent, il tremble pour l'avenir ; un si prodigieux aveuglement est pour lui un mystère qui l'étonne et qui l'attriste. Quelque condamnable que soit celui qui vit dans ce funeste oubli de la religion, il me semble encore plus malheureux que coupable.
S'il est indifférent, s'il doute, s'il méprise, si même il blasphème, n'est-ce pas, le plus souvent, parce qu'il ignore ? La vérité, si elle lui était connue , commanderait son respect alors même qu'elle n'obtiendrait pas encore son amour, et si elle ne réglait pas toujours sa conduite, si elle ne triomphait pas toujours de ses passions, du moins elle régnerait sur son esprit.
Les apologistes français au XIXe siècle
Révérend Père Jean Antoine At
Préface.
Un siècle qui s'achève ressemble à un jour qui finit : il doit ses comptes à la postérité. En France. le XIXe siècle - qui a fait de la mauvaise politique - a vu les sciences d'observation prendre un développement considérable: c'est le plus net de sa gloire. Les grandes découvertes, qui font époque, s'y rencontrent en petit nombre. En détail, les applications de forces et de lois déjà connues sont nombreuses. Dans l'ensemble, c'est un succès. Ce succès est proclamé chaque matin par toutes les trompettes de la publicité. Un peu de modestie serait de bon goût, et conviendrait aux victorieux.
Terribles châtiments des révolutionnaires ennemis de l'Eglise
Révérend Père Jean-Joseph Huguet
La grande Révolution de 1789 à 1800.
Il faut des châtiments dont l'univers frémissent. L. Racine.
Chapitre premier.
Les coryphées de la révolution.
On vit, à la fin du dix-huitième siècle, une époque lamentable commencer pour l'Eglise. Les désordres de Louis XIV et de Louis XV avaient singulièrement affaibli le sens moral. Le gallicanisme avait presque séparé le clergé français de Rome, la mère et la maîtresse de toutes les Eglises; le jansénisme, avec sa fausse morale et sa sévérité exagérée, avait desséché les cœurs.