PIÉTÉ
Notre Bibliothèque propose toute une variété d'ouvrages, de tous types d'auteurs et tous genres. Jetez un œil à nos ouvrages ci-dessous, et parcourez nos collections pour trouver ce qui vous plaira ou découvrir quelque chose de nouveau.
Révolution Française
Histoire du clergé pendant la Révolution française (Tome 1)
Abbé Augustin Barruel
Avis.
L'auteur écrivant en Angleterre, avoit bien des raisons pour dédier son ouvrage à la nation qui l'avoit accueilli. Il est certain que cette nation s'est singulièrement distinguée par sa générosité envers le clergé Français. Mais on verra aussi dans, le cours de l'ouvrage que l'auteur n'est point ingrat envers les autres peuples, sur-tout envers ceux des Pays-Bas Autrichiens. Il n'entre point dans des détails sur lesquels la distance des lieux ne lui a pas permis d'être mieux instruit; mais à la manière dont il s'exprime jusqu'à deux fois sur les bienfaits de la nation Belgique à l'égard des prêtres Français déportés, on reconnoîtra toute l'envie qu'il avoit de lui payer aussi le tribut de la reconnoissance.
Histoire du clergé pendant la Révolution française (Tome 2)
Abbé Augustin Barruel
Suite de la seconde partie.
Louis XVI avoit paru si grand dans la journée du 20 juin, que les amis du trône et de l'autel crurent voir la France ramenée, par l'estime et, le respect, à son ancien attachement pour ses rois. Cinquante-quatre départemens essayèrent en effet par des adresses pleines d'indignation contre l'insurrection du 20 juin , d'en effacer l'outrage. Plus exercés à suivre une conspiration, les jacobins se gardèrent de laisser au peuple le temps de respirer, et de se confirmer dans les sentimens qu'il commençoit à reprendre peur le roi.
Mémoires pour servir à l'Histoire du Jacobinisme abrégé par E. Perrenet
Abbé Augustin Barruel
Discours Préliminaire.
Sous le nom de Jacobins, une secte a paru dans les premiers jours de la Révolution française, enseignant que les hommes sont tous égaux et libres : Au nom de cette égalité, foulant aux pieds les autels et les trônes, au nom de cette liberté, appelant tous les peuples aux désastres de la rébellion et aux horreurs de l'anarchie.
Dès les premiers instants de son apparition, cette secte s'est trouvée forte de trois cent mille adeptes et soutenue de deux millions de bras qu'elle faisait mouvoir dans toute la France, armés de torches, de piques, de haches et de toutes les foudres de la Révolution.
Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (Tome 1)
Abbé Augustin Barruel
Discours préliminaire.
Sous le nom désastreux de Jacobins, une Secte a paru dans les premiers jours de la Révolution Françoise, enseignant que les hommes sont tons égaux et libres ; au nom de cette égalité, de cette liberté désorganisatrices , foulant aux pieds les autels et les trônes ; au nom de cette même égalité, de cette même liberté, appelant tous les peuples aux désastres de la rébellion et aux horreurs de l’anarchie.
Dès les premiers instans de son apparition, cette secte s’est trouvée forte de trois cent mille adeptes , soutenues de deux millions de bras qu’elle faisoit mouvoir dans toute l’étendue de la France, armés de torches, de piques, de haches et de toutes les foudres de la Révolution.
Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (Tome 2)
Abbé Augustin Barruel
Discours préliminaire.
Dans cette seconde partie des Mémoires sur le Jacobinisme, j’ai à dire comment les Sophistes de l’impiété, devenant les Sophistes de la rébellion, ajoutèrent à leur conjuration contre tous les autels du Christianisme, une nouvelle conjuration contre tous les trônes des Souverains. J’ai à prouver qu’après avoir juré d’écraser Jésus-Christ, ces mêmes hommes appelés Philosophes formèrent encore le vœu d’écraser tous les Rois.
J’ai annoncé de plus qu’aux Sophistes de l’impiété devenus les Sophistes de la rébellion se joignit une secte depuis longtemps cachée dans les arrière-Loges de la Franc-Maçonnerie, méditant contre l'Autel et contre le Trône les mêmes complots , et faisant comme les Philosophes modernes le même serment d’écraser le Christ et tous les Rois.
Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (Tome 3)
Abbé Augustin Barruel
Observations préliminaires sur les illuminés, et les ouvrages qui serviront de preuves à ces mémoires.
La Conspiration qui me reste à dévoilé dans ces Mémoires, est celle des Illuminés de l'Athéisme, celle que j'annonçois dans le Prospectus de cet Ouvrage : sous le titre de Conspiration des Sophistes de l'Impiété et de l’Anarchie, contre toute Religion et contre tout Gouvernement, sans exception meme des Républiques ; contre toute Société civile et toute propriété quelconque.
Le nom d'Illuminé qu’a choisi cette Secte, la plus désastreuse dans ses principes, la plus vaste dans ses projets, la plus astutieuse et la plus scélérate dans ses moyens; ce nom d’Illuminé est antique dans les annales des Sophistes désorganisateurs.
Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (Tome 4)
Abbé Augustin Barruel
Observations sur quelques articles du Monthly Review, relatifs aux mémoires sur le jacobinisme.
Il est des Journalistes dont le suffrage m'est précieux , parce que je connois les services qu'ils rendent au public, en propageant les bons principes. Il en est dont l'éloge me seroit odieux, parce que, sous le masque des sciences, ils ne servent que la cause de l'impiété et de la rebellion. Je ne lis pas assez habituellement M. Griffith, ou bien son Monthly Review, pour savoir dans quelle classe il faut le ranger, lui ou son lieutenant et son faiseur. Mais il seroit fâcheux que l'on pût en juger par le compte qu'ils ont rendu de mes Mémoires sur le Jacobinisme.
Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (Tome 5)
Abbé Augustin Barruel
Nouveaux chefs, nouvelles ressources des Illuminés ; invention de la Maçonnerie Jésuitique ; succès de cette fable.
Au milieu de ces écrits secrets, que la secte avoit inutilement chérché à soustraire aux yeux de la Justice, s'étoit trouvée, de la main Zwack même, cette apostille remarquable : « Il faut pour rétablir nos affaires, que parmi les Frères échappés à nos revers, quelques-uns des plus habiles prennent la place de nos fondateurs; qu’ils se défassent des mécontens, et que, de concert avec de nouveaux élus, ils travaillent à rendre à notre Société sa première vigueur, » ( Écrits orig. t.I, dernières pages. )
Weishaupt lui-même n’avoit fui loin d’Ingolstadt, qu’en menaçant tous ceux qui l'en chassoient; de changer un jour toute leur joie en pleurs ( Lettre à Fischer. ) Il étoit évident que les Illuminés ne pensoient à rien moins qu’à renoncer à leur conspiration.
Histoire de l'église de France pendant la Révolution (Tome 1)
Abbé Jean-Nicolas Jager
Préface.
L'Église de France successivement dépouillée; ses pasteurs livrés à la haine et à la calomnie, proscrits, persécutés, saisis, égorgés, ou chassés de leurs foyers et de leur patrie; le christianisme détruit, ses autels renversés , ses temples dévastés, profanés, vendus à l'encan , en partie démolis; la propriété attaquée, envahie, confisquée; les liens sociaux dissous, les moeurs perverties; l'erreur, l'imposture, le vol, le brigandage et la rébellion mis en honneur; la royauté abolie, l'autorité abaissée et méprisée; une horrible tyrannie substituée à l'autorité du plus paternel des rois : tel est l'objet de ce livre, dont une grande partie, malgré tant d'ouvrages publiés, est encore inconnue.
Histoire de l'église de France pendant la Révolution (Tome 2)
Abbé Jean-Nicolas Jager
Pendant la discussion sur les différents articles de la constitution civile du clergé, on prenait des dispositions pour célébrer une grande fête commémorative de la victoire de la Bastille : c'était la consécration de la révolte. Mais on voulut auparavant établir une parfaite égalité entre les citoyens, et abolir les armoiries et tous les titres de noblesse : question bien plus importante qu'on ne pensait, et que l'Assemblée constituante a traitée avec une extrême légèreté. L'égalité des conditions est aussi impossible que l'égalité de la fortune. Dans l'État le plus démocratique , il y aura toujours trois sortes d'inégalités : celle du mérite, de la fortune, et de la naissance.
Questions vendéennes - Cathelineau généralissime de la grade armée catholique et royale (13 mars-14 juillet 1793)
Eugène Bossard
Aux gars de la Vendée.
Voici qu'à cent ans de distance, dans nos genéts devenus rares, la guerre, - la petite, si je la compare à celle d'autrefois, - recommence. N'en déplaise à personne, je crois bien qu'il y a cent ans, au premier son du tocsin, j'eusse sauté sur mon fusil et fait le coup de feu tout comme un autre. Je me souviens de cet obscur soldat dont le nom m'est cher, et qui, combattant aux côtés de Charette, lorsque son général fut blessé, l'emporta sur ses épaules jusqu'à ce qu'il tombât lui-même sous les balles des Bleus. Je suis son exemple, et dans cette mêlée nouvelle où nous n'avons pas tiré les premiers, il ne paraîtra pourtant pas que nous ayons peur : que tous ceux qui peuvent tenir, je ne dis pas un fusil, grâces à Dieu ! dans ces nouveaux combats, il n'y aura pas de sang fraternel versé, mais une plume, s'arment pour la riposte.
Dernières années du règne et de la vie de Louis XVI
François Hue
Avant-propos.
Sorti, en 1794, des prisons dans lesquelles j'ai été mis avant et depuis la mort de Louis XVI, j'exécutai le projet que j'avois formé d'élever à la mémoire de cet infortuné Monarque un monument de mon éternelle reconnoissance. Sans consulter mes forces, et n'écoutant que mon coeur profondément touché du témoignage honorable dont le meilleur des maitres avoit si grandement récompensé mes trop foibles services, je me livrai au sentiment dont mon ame étoit remplie.
Lorsque j'entrepris de rassembler tant de tristes souvenirs, la France, couverte de ruines, fumoit encore du sang des victimes immolées à la fureur des partis. Une fermentation sourde , des secousses fréquentes, annonçoient de nouveaux bouleversemens : ce fut donc au bruit des au son du tocsin , que je traçai les premières lignes de ce récit. Combien de fois l'apparition subite d'inquisiteurs soudoyés pour épier les sentimens secrets, pour interroger les pensées, m'a force de détruire mon ouvrage ! Enfin je le terminai, mais en me réservant de lui donner plus de développement, lorsque cela me seroit possible.
Histoire du blé en France - Le Pacte de famine; histoire-légende
Gustave Bord
Le nombre des ouvrages qui ont été publiés sur la Révolution française est aujourd'hui considérable ; toutefois jusqu'à ce jour, le dernier mot n'a été dit, ni sur la plupart des événements, ni sur la plupart des hommes de cette période de notre histoire.
Si l'on veut, en effet, étudier séparément, par le menu, les divers épisodes dont l'ensemble compose ce que l'on est convenu d'appeler la Révolution, on est étonné du petit nombre de faits complètement éclaircis et ne laissant plus place à une discussion sérieuse. Montaigne a dit, il est vrai, « que nul ne sçavoit le tout de rien » et en matière historique il est parfois difficile de « savoir », même quand on a épuisé la question ; mais sans demander une perfection impossible dans l'examen de tous les détails, l'on peut vouloir une étude raisonnée sur chacun d'eux et l'on est en droit d'exiger que tous les matériaux soient produits avant de clore la discussion.
La Conspiration révolutionnaire de 1789, les complices, les victimes
Gustave Bord
Préface.
Lorsque, le 3 septembre 1783, Louis XVI imosa à l'Angleterre le traité de Versailles, la France était sans conteste la plus puissante nation du monde ; à ne considérer que sa grandeur extérieur, elle pouvait donc entrer avec sécurité dans une période historique de transformation sociale. Le chêne aux robustes racines, aux riches frondaisons, n'était pas sans branches mortes qu'il fallait élaguer. Si le plus grand nombre, à la fin du XVIIIe siècle, songeait à procéder posément et en temps opportun à l'opération nécessaire, quelques-un seulement rêvaient de couper brutalement et sans délais l'arbre par le pied.
La prise de la Bastille
Gustave Bord
Pendant les quelques mois qui précédèrent la prise de la Bastille, une surexcitation fébrile porta certains esprits à une sorte de vertige sur tous les points de la France. On n'a pas assez remarqué jusqu'ici que ce prétendu fait d'armes n'a été qu'un épisode au milieu d'une foule incalculable d'actes de sauvagerie commis aux quatre vents du territoire. Il est donc nécessaire qu'avant d'entrer dans le vif du récit de cet événement et des scènes de massacre dont il fut le signal, nous présentions un tableau sommaire de la situation générale au mois de juillet 1789.
La vérité sur la condamnation de Louis XVI
Gustave Bord
La condamnation de Louis XVI fut la consécration officielle de la loi nouvelle faisant du nombre l'indiscutable représentant de la vérité éternelle et le substituant au principe qui avait créé, en même temps que la tradition monarchique, la France et la société française.
Sans vouloir chercher à démontrer ici ce qu'il y a d'absurde à voir dans les caprices d'une majorité ignorante ou passionnée la source de la justice immuable et du droit impassible, sans vouloir même entrer dans tous les détails du procès, nous allons établir que même cette loi du nombre ne fut pas observée ; que ceux qui envoyèrent Louis XVI à l'échafaud n'avaient pas le droit de rendre un pareil verdict; que la Convention entière ne représentait qu'une faible minorité de la nation française et que si l'on parvint à trouver dans son sein une majorité apparente d'une demi-voix pour la mort, c'est à la suite de violences, de supercheries et de fraudes dans le recensement des votes.
L'Agonie de Marie-Antoinette
Gustave Gautherot
Avant-propos.
Pourquoi ce nouvel ouvrage sur l'emprisonnement, le procès et la mort de Marie- Antoinette? D'abord, en raison même du nombre des travaux antérieurs. Ils sont trop pour ne point échapper à la plupart des lecteurs, et il nous a paru utile de tracer des plus importants une rapide synthèse. La bibliographie qui termine chaque chapitre indiquera nos dettes à leur égard.
En second lieu, parce que nous croyons avoir renouvelé, à certains égards, le sujet, en renouvelant la façon de le traiter, tout en mettant d'ailleurs en œuvre des documents restés inutilisés ou très peu connus.
Les martyrs de septembre
Henri Welschinger
Préface.
Au cours de sa vie sur la terre et après sa résurrection, le Christ prédit plusieurs fois à ses disciples que les hommes leur feraient subir, à cause de lui, les plus injustes et les plus cruels tourments. « Ils vous accableront d'outrages,leur disait-il ; ils vous condamneront aux pires supplices et enfin ils vous mettront à mort. Ils vous traiteront de la sorte, parce qu'ils ne connaissent ni mon Père ni Moi. Dans le sermon sur la Montagne, devant Simon-Pierre, André son frère, Jacques et Jean, Philippe et Barthélemy, Mathieu et Thomas, Jacques fils d'Alphée et Simon Zelotes, Juda et Judas Iscariote, Jésus parlait ainsi de la Justice : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la Justice, parce que le royaume des Cieux est à eux... »
Histoire de la Vendée militaire (Tome 1)
Jacques Crétineau-Joly
Avant-propos.
L'histoire des guerres que soutinrent contre la Revolution française les provinces d'Anjou , du Poitou , de Bretagne, du Maine et de basse Normandie n'était pas encore connue dans son ensemble. Des écrivains de tous les partis étaient venus, avec plus ou moins de talent et de partialité, abriter leurs noms sous cette retentissante épopée. Les uns l'avaient calomniée après l'avoir comprise ; les autres la déifiaient sans la comprendre.
Histoire de la Vendée militaire (Tome 2)
Jacques Crétineau-Joly
Chapitre premier.
Lettres de Beaupuy, de Tribout, de Westermann et des Conventionnels. - Marceau ef Kléber au club de Nantes. - Mort de Donnissan, du faux évêque d'Agra et de Pérault. - Les proscrits vendéens. - Exécutions - - Jugement du prince de Talmont. - Arrêté de la commission militaire de Vitré - Condamnation à mort de Westermann et de Beysser - Charette dans l'ile de Bouin - Joly aux Quatre Chemins - Discussion de Charette et de Joly - Le premier est nommé général en chef par son armée du Bas-Poitou.
Histoire de la Vendée militaire (Tome 3)
Jacques Crétineau-Joly
Chapitre premier.
Mouvements révolutionnaires en Bretagne dès 1750. - La cour, le clergé, la noblesse, le Parlement et la bourgeoisie. - Caractère des Bretons. - Division entre la cour et le Parlement. - Sa résistance aux ordres de Louis XVI. Le comte de Thiard et le premier président Catuëlan. - Victor Moreau , général du Parlement . Troubles à Rennes. - Lettre de Louis XVI. - Obstination du Parlement. - Premiers décrets de Démonstrations hostiles du Tiers-État. - l'Assemblée Constituante . Leur effet sur la population des villes de Bretagne. - Persécution contre le clergé et la noblesse. - Le peuple des campagnes prend fait et cause pour eux.
Histoire de la Vendée militaire (Tome 4)
Jacques Crétineau-Joly
Chapitre premier.
Position de la France et des puissances étrangères. - Situation des provinces de l'Ouest. - Prise d'armes. - Chatillon et d'Andigné s'emparent de Nantes. - Prise de Saint-Brieuc par Lemercier et Saint-Régent. - De Sol de Grisolles prend les villes de Pont-Château, La Roche-Bernard, Guérande et Redon. - Guillemot se rend maitre de Locminé. Succès de Cadoudal. - Combat de La Vachegarre. - Débarquement de munitions. - Combat d'Elven. - Prise de Quimper. - Marche de La Nougarède. - Évasion de Boisguy...
L'Eglise romaine en face de la Revolution (Tome 1)
Jacques Crétineau-Joly
Livre premier.
Pie VI et la Révolution française.
L'Europe en 1775. Tableau de cette époque. - L'anarchie dans les têtes avant de passer dans les faits. Voltaire et son siècle. L’Église et le Philosophisme. Moyens employés pour renverser le Siège romain. Jansénisme et ses doctrines. - Son alliance secrète avec les Philosophes et les incrédules. Les Jansénistes , révolutionnaires d'instinct. Leur lutte contre l'Église et contre les trônes. Morale impossible qu'ils prêchent pour combattre les préceptes communs de la Religion. Jésuites et Jansénistes. Gallicanisme ecclésiastique et Gallicanisme laïque. - Différence qui existe entre le clergé gallican et le barreau. Origine du Gallicanisme. Le cardinal du Perron et Bossuet. - Louis XIV et le pape Alexandre VIII. - Les parlements font des maximes de l'Église gallicane un code d'insurrection.
L'Eglise romaine en face de la Revolution (Tome 2)
Jacques Crétineau-Joly
Livre troisième.
Léon XII et Charles X.
La Révolution reprend son ouvre contre l'Église. - La liberté de la presse et la propagation des doctrines subversives. Plan du Libéralisme pour continuer l'œuvre des Jansénistes, des Gallicans et des Philosophes. - La Révolution en Europe. L'Espagne libérale et le Piémont constitutionnel. Les Sociétés secrètes à Naples et en France. - Situation que la Charte de Louis XVIII fait à ce pays. Les Missionnaires et les Francs-Maçons. Les Jésuites et les Libéraux. Chateaubriand et la liberté de la presse. Bonald et Joseph de Maistre. Charles X et la Révolution. Conclave de 1823. - Le droit d'exclusive. Léon XII , pape. Son portrait. - Le cardinal Consalvi réconcilié avec le Pape. Leurs entretiens. - Le Jubilé de 1825.
Du fanatisme dans la langue révolutionnaire
Jean-François de La Harpe
Le fanatisme est proprement un zèle de religion, aveugle et outré. Quand il se borne à des opinions illusoires et exagérées, c'est une erreur de l'esprit qui s'appelle plus spécialement enthousiasme. Quand il se renferme dans des pratiques minutieuses, et frivoles, c'est une petitesse d'esprit qui se nomme superstition. Quand il produit les rêveries des illuminés de toute espèce, c'est un écart de l'imagination exaltée, un genre de folie qui n'est que ridicule. Toutes ces sottises se sont rencontrées et se rencontreront toujours dans toutes les religions, parce que l'erreur est de l'homme; et les chrétiens même n'en ont pas été exempts plus que d'autres. Les chrétiens sont des hommes; et le Dieu qui a révélé au genre humain ce qu'il devait croire, ne pouvait pas ôter à sa créature qu'il avait faite essentiellement libre, la liberté de préférer le mensonge à la vérité et le mal au bien, selon sa vanité et ses passions; car Dieu ne peut pas changer les essences : c'est une vérité connue de quiconque n'est pas étranger à la șaine philosophie.
La Révolution
Mgr Jean-Joseph Gaume
Avertissement.
L'idée religieuse est nécessaire à la vie sociale. Toute société qui rejettera loin d'elle le principe religieux, portera dans son sein un germe de dissolution : tout gouvernement hostile ou étranger à l'idée religieuse périra.
Pour l'homme que la passion n'aveugle pas, ces propositions sont des axiomes.
Quand une nation (comme la nôtre), autrefois florissante et paisible, se trouve soumise périodiquement à des crises violentes qui mettent en péril son existence, les esprits vraiment soucieux de l'avenir, après avoir constaté le mal, cherchent à en déterminer l'origine pour mieux appliquer le remède.
La Révolution (Tome 1)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Introduction.
Quelque optimiste qu'on soit, il est difficile de nier que le mal existe au sein des sociétés modernes, et même qu'il existe dans des proportions effrayantes. - « Le mal n'est pas plus grand aujourd'hui qu'autrefois ; tous les siècles se ressemblent; les hommes ont toujours été les mêmes; notre époque peut soutenir la comparaison avec toutes les autres époques. » Voilà ce que plusieurs s'empressent de répondre.
« On entend dire assez communément, repend le comte de Maistre, que tous les siècles se ressemblent et que la hommes ont toujours été les mêmes. Mais il faut bien se garder de ces maximes générales, que la légèreté ou la paresse inventent pour se dispenser de réfléchir.
La Révolution (Tome 10)
Mgr Jean-Joseph Gaume
La Renaissance.
Chapitre premier.
La Renaissance hors du collège.
Les Professeurs. - Par leurs écrits continuent de passionner la jeunesse pour l'antiquité classique. - Pontien. Laurent Valla. - Le P . Maffei. - Le P. Galluzzi. - Son Traité de la Tragédie, de la Comédie et de l'Élégie. - Gravius et les Antiquités romaines. - Le P. Sarbiewiski, «surnommé» par ses confrères le Pindare du Nord. - Analyse de quelques-unes de ses pièces. - Vide dans le fond, mauvais goût dans la forme. - Éloges qui lui sont donnés.
La Révolution (Tome 11)
Mgr Jean-Joseph Gaume
La Renaissance.
Première lettre.
Motif et objet de ces lettres. - Inquiétudes maternelles. - Ce que sont les maîtres de la jeunesse. - Deux espèces de maîtres. - Les maîtres anciens. - On demande à les connaître.
Rome, 28 janvier 1853.
Madame,
C'est en arrivant ici que j'ai trouvé, poste restante, la lettre que vous me faites l'honneur de m'écrire. Pour y répondre convenablement, il ne faut pas moins d'un honnête volume : et vous en êtes menacée. Si la longueur de ma réponse vous effraye, à vous la faute. Pourquoi me consulter sur un sujet de cette étendue ? Mais s'il est immense, il est aussi pour vous d'un intérêt capital. C'est là, j'espère, ce qui fera passer ma prose. Du reste, vous la recevrez promptement et sans interruption.
La Révolution (Tome 12)
Mgr Jean-Joseph Gaume
La Renaissance
Chapitre premier. Ma généalogie. - Avant la renaissance.
Son antiquité. - Coup d'œil sur les temps antérieurs au Messie. - Sur les temps postérieurs jusqu'à la Renaissance. - Constitution apostolique. - Réclamations incessantes contre l'étude des auteurs païens. - Répulsion générale. - Trois grands faits : le latin du moyen âge, la conduite du moyen âge, les caractères généraux du moyen âge. - Deux faits particuliers : correction infligée à Pétrarque, titres du livre de Boccace.
Vous êtes un novateur - et pourquoi ? - Parce que vous soutenez une thèse que personne n'a jamais soutenue; parce que vous faites entendre des réclamations auxquelles personne n'a jamais songé; parce que vous signalez des dangers que personne n'a jamais entrevus ; parce que vous indiquez un remède que personne n'a jamais soupçonné.
La Révolution (Tome 2)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Avant-propos.
La première partie de cet ouvrage présente le rapide tableau des destructions révolutionnaires.
« Mais, dit-on, si la Révolution a détruit des choses nobles et utiles, n'a-t-elle pas le mérite d'avoir supprimé une foule d'abus, et cette suppression ne balance-t-elle pas le mal qu'elle a fait? »
Nous ferons remarquer que l'examen de ces questions ne rentre pas nécessairement dans notre plan, et que nous pouvons nous dispenser d'y répondre.
Qu'on veuille bien ne pas l'oublier : nous envisageons la Révolution française comme un fait; notre but est d'en montrer le principe générateur. Voici néanmoins quelques considérations générales qui peuvent aider à résoudre la difficulté.
La Révolution (Tome 3)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Chapitre premier.
L'homme et sa royauté.
Forme républicaine empruntée à l'antiquité. Manifeste de la République française Discours de Grégoire. – Robespierre veut pour la France la République romaine Témoignage de Sénart et de Beaulieu. Paroles de Saint Just. – Traité de ressemblance entre la République française et la République romaine.
Qui peut plus peut moins. La Révolution s'était reconnu le droit de fabriquer une religion à plus juste titre devait-elle s'attribuer celui de faire un gouvernement. Pour trouver le modèle de son édifice religieux, nous l'avons vue remonter d'un seul bond au sein de l'antiquité païenne. Là encore, elle ira chercher le type de son édifice social. Rome, Athènes, Sparte, seront pour elle l'idéal de la perfection. Vers ces points lumineux qui brillent au milieu des épaisses ténèbres dont le reste du monde est enveloppé, la reportent toutes ses études de collège, toutes ses admirations classiques. Au delà et en deçà, il n'y a que servitude et barbarie.
La Révolution (Tome 4)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Chapitre premier.
L'enseignement révolutionnaire.
Nécessaire pour perpétuer la Révolution.- Importance extrême que la Révolution y attache, - Discours de Cliazal. - Preuves que renseignement classique a fait la Révolution. - Discours de Laminais. - Caractère, principe, but de l'éducation révolutionnaire. - Principe païen que l'enfant appartient à l'État. - Omnipotence de l'État sur l'éducation - Paroles de Rabaut Saint-Etienne, Danton, Jacob Dupont, Petit.- Création de l'école normale.
Dans sa religion, dans sa forme gouvernementale, dans ses lois, dans ses institutions, dans ses fêtes, dans son costume et jusque dans son langage, la France est devenue officiellement grecque et romaine.
La Révolution (Tome 5)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Le Voltairianisme.
Chapitre premier.
Apothéose de Voltaire.
La Résolution reconnaît Voltaire pour un de ses pères. - Demande de la municipalité de Paris pour obtenir la translation dos rester de Voltaire.- Paroles de Regnault de Saint-Jean d'Angel, de Treilhard. - Demande d'une fête en l'honneur de Voltaire. - Paroles le Gossin, de Regnault. - Arrivée de Voltaire à Paris. - Station à la Bastille. - Description de l'apothéose. - Caractère païen de cette cérémonie.
Il est un reproche qu'on n'a jamais fait à la Révolution, et qu'en effet elle ne mérite pas, c'est d'ignorer sa généalogie et de méconnaître ses ancêtres.
La Révolution (Tome 6)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Le Césarisme.
Chapitre premier.
Idée du césarisme.
Importance de la question. - Définition du Césarisme. - Son origine. - Son histoire dans l'antiquité. - Il fonde l'ordre religieux et social sur la souveraineté de l'homme.- Du peuple, cette souveraineté passe à César. - La loi Regia. - Droits et prérogatives de César. - Paroles de Gravina, de Terrasson. - Article de la loi Regia. - Résultats du Césarisme dans l'antiquité.
En entrant dans le monde, le mal a produit le dualisme. De là, deux hommes dans l'homme, et deux cités sur la terre. De là aussi, deux philosophes , deux littératures aussi opposées entre elles que les deux esprits qui les inspirent, les principes d'où elles partent, les moyens qu'elles emploient, et le but auquel elles tendent.
La Révolution (Tome 7)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Le protestantisme.
Chapitre premier.
État de la question. - Double caractère de l'impiété voltairienne. - Vient-elle du Protestantisme ? - Dans l'ordre social ? - Dans l'ordre religieux? - Autorités qu'elle invoque. -
Moyens qu'elle emploie. - Pays qu'elle ravage. - But qu'elle se propose. - D'où est venu le Protestantisme?
Considérée en elle-même et dans ses œuvres, l'impiété du dix-huitième siècle présente un double caractère : elle fût tout à la fois la haine de l'ordre religieux et de l'ordre social existants, et l'aspiration constante vers un nouvel ordre religieux et vers un nouvel ordre social. L'histoire du Voltairianisme ne permet pas de contester l'exactitude de celle définition.
La Révolution (Tome 8)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Le Rationalisme.
Chapitre premier.
Le Rationalisme en lui-même.
Le Rationalisme, grand danger de notre époque. - Comme la Révolution dont il est l'Ame, il est destruction et reconstruction. - Tableau. - Trois degrés dans l'erreur : l'hérésie, le scepticisme, le nationalisme. - Définitions. - Le Rationalisme en lui-même. - Dans l'ordre religieux. - Dans l'ordre social.- Dans l'ordre philosophique. - Dans les faits. - Deux manifestations matérielles du Rationalisme : l'antiquité païenne et la Révolution française.
S'il n'y a pas de société sans créances, nous demandons ce qu'il faut penser de la société actuelle, de ses chances de bonheur et d'avenir ?
La Révolution (Tome 9)
Mgr Jean-Joseph Gaume
La Renaissance.
Chapitre premier.
Les comments.
La religion. - La société. - La famille. - Les mœurs. - Les arts. - Le théâtre. - La polémique. - Le paganisme.
Il y a quatre siècles, toute l'Europe, moins quelques petites contrées du Nord, était catholique; l'Église était le plus grand propriétaire du globe ; sa puissance, reconnue de tous, régissait le monde comme le soleil régit le système planétaire.
La Révolution
Mgr de Ségur
La Révolution. Ce qu'elle n'est pas.
Le mot révolution est une parole élastique dont on abuse à tout propos pour séduire les esprits.
Une révolution, en général, c'est un changement fondamental qui s'opère dans les mœurs, dans les sciences, dans les arts, dans les lettres, et surtout dans les lois et le gouverne ment des sociétés . En religion ou en politique, c'est le développement complet, le complet triomphe d'un principe subversif de tout l'ancien ordre social. Ordinairement le mot révolution se prend dans un mauvais sens ; cependant cette règle n'est pas sans exception. Ainsi l'on dit : « Le Christianisme a opéré une grande révolution dans le monde, » et cette révolution a été très-heureuse. Il est également vrai de dire : « Dans tel ou tel pays a éclaté une révolution qui a mis tout à feu et à sang ; » c'est encore une révolution, mais une révolution mauvaise.
Histoire religieuse de la Révolution Française (Tome 1)
Pierre de La Gorce
Je voudrais reconstituer en un tableau d'ensemble l'histoire des catholiques et des prêtres de France, depuis le jour où la Révolution naissante les dépouilla de leurs privilèges, jusqu'à cet autre jour où, purifiés par la pauvreté, épurés par la persécution, grandis par le martyre, ils rentrèrent en leurs temples abandonnés et, à l'aurore d'un siècle nouveau, y chantèrent l'Alléluia de Pâques.
Cette époque de douze années, mémorable entre toutes pour l'Eglise gallicane, se subdivise elle-même en quatre périodes distinctes.
La première, qui est racontée dans le présent volume, s'étend depuis l'ouverture des Etats généraux jusqu'à la séparation de l'Assemblée constituante.
Histoire religieuse de la Révolution Française (Tome 2)
Pierre de La Gorce
Au mois de juin 1791 s'étaient tenues, en vue des élections générales, les assemblées primaires. Elles se composaient de tous les citoyens actifs, au nombre de quatre millions trois cent mille environ pour toute l'étendue du territoire. En ces comices avaient été choisis les électeurs du second degré. Ceux-ci, à raison des complications nées de l'événement de Varennes, avaient attendu longtemps leur convocation. Ils ne s'étaient réunis qu'à la fin d'août pour nommer les députés définitifs. Ainsi venait de se former l'Assemblée législative.
Dés le milieu de septembre, les diligences commencèrent à déposer dans Paris les représentants du peuple.
Histoire religieuse de la Révolution Française (Tome 3)
Pierre de La Gorce
Quand les Jacobins eurent, avec l'aide du clergé constitutionnel, proscrit le clergé orthodoxe, ils s'avisèrent que le clergé constitutionnel était lui même inutile et qu'on pour rait très aisément se passer de tous deux.
L'iniquité, quand elle est voulue par un seul, s'appelle tyrannie; quand elle est votée par un grand nombre, elle s'appelle loi. Il suffirait donc d'ajouter une loi à toutes celles que la peur avait arrachées à la Convention, et, après avoir proclamé que les insermentés étaient des fanatiques de décréter, avec une justice égale, que les assermentés étaient des fanatiques aussi.
Histoire religieuse de la Révolution Française (Tome 4)
Pierre de La Gorce
Le 9 thermidor, deux bandes de malfaiteurs s'étaient entre-choquées: d'un côté, Robespierre,Couthon, Saint-Just ; de l'autre, Tallien, Fouché, Barras, et, à leur suite, quelques menus carnassiers. Robespierre, vaincu, impuissant même à se tuer, avait été traîné, loque sanglante, jusqu'à la guillotine. Ce qui ne semblait que changement de tyrannie — simple révolution de palais, si ce mot pouvait s'appliquer à une république — devint geste sauveur. Deux forces concoururent à briser le joug : d'abord les modérés de la Convention qui, après une longue paralysie d'épouvante, s'aperçurent enfin qu'ils étaient majorité ; puis le peuple, le peuple surtout, qui, par un robuste instinct de conservation, se ressaisit et, en proclamant la délivrance, l'imposa.
Histoire religieuse de la Révolution Française (Tome 5)
Pierre de La Gorce
Glissant au milieu des croisières anglaises, Bonaparte, parti d'Egypte, avait traversé la Méditerranée. Le 17 vendémiaire (9 octobre 1799) il avait atteint la plage de Saint-Raphaël. Huit jours plus tard, il était à Paris et, à la nuit
tombante, il rentrait dans le petit hôtel de cette rue Chantereine que les Parisiens avaient jadis, en son honneur, appelée la rue de la Victoire.
Étrange était sa condition. Il revenait à l'improviste, sans son armée, sans aucun ordre de son gouvernement, en une telle célérité de course qu'il avait bravé tous les règlements, même ceux qui imposaient aux nouveaux arrivants la quarantaine.
Les crimes de Marat, et des autres égorgeurs
Pierre-Anne-Louis De Maton de la Varenne
Si les révolutions qui régénèrent les empires y trouvent des écrivains philosophes dont les travaux n'ont pour objet que le bonheur de la patrie, elles font aussi sortir de leurs repaires des monstres, dont, si l'on peut s'exprimer ainsi, l'existence est un tort de la nature, et qu'un génie malfaisant semble avoir jetés sur la terre pour la couvrir de deuil. Parmi ces hommes de sang qui n'y ont paru que pour le malheur de leurs semblables, on compte avec horreur Jean-Paul Marat, Maximilien Robespierre, Jean-Baptiste Carrier, et d'autres de leur espèce, dont la nomenclature serait aussi longue qu'effrayante.
Collection générale des brefs et instructions de Notre Très-Saint Père le Pape Pie VI, relatifs à la Révolution françoise
Sa sainteté Pie VI
Lettre au cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg. A notre cher fils le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg
PIE VI
NOTRE TRÈS-CHER FILs, salut et bénédiction apostolique.
Les mêmes motifs qui ont suspendu notre réponse aux lettres de notre très-cher fils en Jésus-Christ, le roi très-chrétien, et à celle de nos chers fils les cardinaux, de nos vénérables freres les archevêques et évêques de France, signataires de l'exposition des principes sur la constitution civile du clergé ; les mêmes motifs, vous n'aurez pas de peine à le juger par vous-même, nous ont empêché de répondre à votre lettre, en date du 18 décembre, aussi-tôt que vous vous y étiez attendu. L'extrême importance des objets dont il y étoit question, nous faisoit un devoir impérieux de porter sur toutes ces matieres l'examen le plus sérieux, le plus approfondi, de les juger d'après la plus scrupuleuse attention, par les règles de la discipline ecclésiastique, et l'esprit du dogme catholique, d'ordonner, et d'adresser au ciel des prières solemnelles.
Premières victimes religieuses de la Révolution
Thomas De Saint-Etienne
Les victimes de la grande Révolution sont nombreuses. Longtemps cependant le silence a plané sur ces pieuses et grandes figures. La Providence le permettait sans doute dans un dessein de sa miséricorde : aviver le souvenir des horreurs de 1790-94 n'était-ce pas s'exposer à réveiller des haines éteintes ?
Un siècle nous sépare du drame sanglant aux scènes les plus tragiques ; il est temps de nous souvenir des vaillants catholiques, des saintes femmes, des vierges, des religieuses, des religieux, des prêtres, des anges de nos églises de France, lesquels la Révolution a porté une main sacrilège.
Il appartient à notre Mère la Sainte Eglise de décider quels sont, parmi ces héros, ceux qui dignes d'être proclamés bienheureux en déclaration de martyre.
Histoire des Jacobins
Vincent Lombard de Langres
Il n'y a pas encore un an que nous tracions l'histoire des Sociétés secrètes; nous disions ces propres paroles : « Les Sociétés d'Illuminés doivent subjuguer l'univers, il n'est plus question de leur résister; elles ont déjà le glaive et le pouvoir, la vaste conjuration quelles ourdissent a encore besoin d'être soutenue quelque temps par l'artifice, la séduction et la perfidie des écrits immoraux, des maximes incendiaires, où l'on flatte les vices de la multitude, où l'on attaque, sous toutes les formes, les idées saines, les cultes et les rois préparent le complément d'une résolution universelle méditée depuis long-temps arrêtée tout-à-coup par une main impuissante y et rendue à son activité dévorante par une suite d'événemens qui échappent à la prudence humaine.»
Mémoires anecdotiques pour servir à l'histoire de la révolution française (Tome 1)
Vincent Lombard de Langres
Chapitre premier.
Le père Barbe et les journées de septembre.
J'aurais désiré de pouvoir écrire la vie du père Barbe; mais ne pouvant jeter qu'une fleur sur sa tombe; je ne parlerai que de quelques faits qui me sont connus. Si je parviens à vous rendre son image avec fidélité, vous aimerez cet homme comme je l'aime moi-même; et si vous êtes père, vous demanderez au Ciel, pour le bonheur de vos enfans, qu'il montre plus fréquemment à la terre de semblables instituteurs.